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Il macrale di Thumyon

Si des cas de sorcellerie sont évoqués dès le Moyen-âge, l’essor du phénomène, et surtout le combat impitoyable qui lui est livré, ne débutera que vers le 15° siècle, pour se terminer à la fin du 17°. Des cas seront encore signalés plus tard sporadiquement, mais la répression étant beaucoup moins féroce et implacable, il n’en sera plus fait mention que comme d’un accident marginal. Les cas dits de possession existent encore de nos jours mais sont traités de manière plus indulgente par les pouvoirs temporel (collocation psychiatrique) et spirituel (exorcisme).

Contemporain de ces affrontements entre déviants satanistes et pourfendeurs d’hérétiques, Jean Wier, démonologue néerlandais du 16° siècle, prétend que la sorcellerie et son cortège d’assertions de sabbats relèvent de la maladie mentale et que le cannibalisme est causé par les atroces famines.

En 1572, un cas se présente à Thiméon. Le mayeur Jehan le Barbier et les échevins – Jehan Simon, Collart Anthoine, Jehan de Lairaille, George de Raucours, Jehan Martin et Henri Robert – ne disposent localement que de la basse justice et doivent aller en rencharge, c’est-à-dire demander conseil à la Haute Cour de Namur qui a la haute justice.
La Cour de Thiméon devra exécuter la décision.

Si la prévenue avoue, elle aura le privilège d’être étranglée avant d’être brûlée.
Sinon, ce sera suffocation et asphyxie sur le bûcher.

Quelle sera-t-elle ?

Et surtout, qui est-elle, comment a-t-elle tué ?

 

Voici le texte. La transcription permettra aux moins aguerris de lire en français de la Renaissance les conclusions de cette affaire. Et les paléographes n’hésiteront pas à proposer des corrections et commentaires !

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macrale

 Conseil donne A Ceulx de La Justice de Thimion

Manuscrit de la Cour de rencharge de Namur; cliquez ici pour agrandir